jueves, 13 de diciembre de 2007

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A Bali, Al Gore appelle à un accord sur le climat sans les Etats-Unis


LEMONDE.FR avec AFP | 13.12.07
Le Prix Nobel de la paix Al Gore a appelé, jeudi 13 décembre, à Bali, la communauté internationale à avancer vers un accord sur le climat sans les Etats-Unis."Je ne suis pas lié par les convenances diplomatiques", a lancé M. Gore. "Je vais donc vous dire une vérité qui dérange : mon propre pays, les Etats-Unis, est le principal responsable de l'obstruction à tout progrès ici à Bali", a-t-il ajouté sous les applaudissements, lors de la conférence des Nations unies sur le climat.

La conférence des Nations unies sur le changement climatique à Bali est parvenue jeudi 13 décembre à un accord qui doit faciliter à l'avenir les transferts de technologie vers les pays en développement, a annoncé l'ONU.
Aux termes de l'accord, il reviendra aux pays concernés d'évaluer leurs propres besoins et de les transmettre au mécanisme financier de la Convention de l'ONU sur le climat (CNUCC), chargée de définir des "programmes stratégiques prenant en compte ces besoins", a expliqué Yvo de Boer, le patron de la CNUCC. Il s'agira en fait de "propositions de projet répondant aux critères des institutions financières internationales afin de faciliter l'obtention de prêts publics ou privés", a-t-il ajouté.

Les pays en développement du G7 et surtout la Chine, dont la croissance exponentielle nécessite des technologies propres pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre, se sont montrés particulièrement assidus et volontaristes.
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"Vous pouvez ressentir colère et frustration et les retourner contre les Etats-Unis. Ou bien vous pouvez faire un second choix, décider de progresser et de faire tout le travail difficile qui doit être fait", a déclaré l'ex-vice-président américain, qui ne fait pas partie de la délégation officielle américaine.

Al Gore a préconisé de "laisser un vaste espace blanc avec une note en bas de page" dans le document final qui doit être adopté vendredi à l'issue de la conférence, en sous-entendant que les Etats-Unis pourraient y apposer leur nom plus tard. Il a également fait allusion aux prochaines élections aux Etats-Unis, qui verront le départ en janvier 2009 de l'actuel président George Bush : "Ces deux prochaines années, la situation des Etats-Unis ne sera pas la même qu'aujourd'hui. Vous devez vous y préparer."